Paris, le 31 mai 2022

1/.LAURÉAT DU PRIX INTERNATIONAL DE CUISINE D’AUTEUR «LE TAITTINGER»: UN VAINQUEUR POUR LE JAPON 

En 55 ans d’existence du Prix, c’est seulement la 3ème fois qu’un japonais le remporte. Il renouvèle ainsi l’exploit de Kenichiro Sekiya, le représentant du Japon, vainqueur du Prix en 2018.

Ryo Horiuchi a réalisé différents séjours en France dans des établissements renommés comme chez Thierry Marx ou encore Régis Marcon qui remporta le Taittinger en 1989. Suite à son expérience au restaurant « Esterre » (Palace Hôtel, Tokyo), il sera le chef du restaurant Le Jardin, situé non loin de la capitale japonaise, qui ouvrira prochainement ses portes. Régulièrement, dans sa jeune carrière, il a occupé des postes en France et au Japon. Des échanges fructueux ont enrichi son style personnel. Sa connaissance forte de la cuisine française lui ont permis de présenter des plats originaux mêlant culture japonaise et apport dans la tradition d’Escoffier.

https://youtu.be/jQeCHkNYIzs

Sa recette:
Filet de bœuf
Flan de topinambour
Petits oignons et pommes soufflés

Cette année le sujet, révélé quelques mois plus tôt par le comité d’organisation composé de grands chefs étoilés, est le boeuf. Les huit candidats sélectionnés pour la Finale avaient donc cette année une recette libre à exécuter, leur laissant ainsi un champ de création totale, indépendant des règles apprises tout au long de leur parcours. Ils ont eu quelques heures pour réaliser un plat autour du boeuf. Chaque chef a ainsi pu laisser libre cours à son imagination, sa culture et ses inspirations pour créer un plat qui lui ressemble. L’émotion ressentie à la dégustation du plat du vainqueur n’est pas étrangère à son succès, même si, pour gravir la plus haute marche du podium, il fallait affronter la seconde épreuve avec autant de talent. Appelée « recette imposée », la deuxième facette du concours a été dévoilée aux candidats la veille au soir de la Finale. Les jeunes compétiteurs ont disposé d’une nuit pour imaginer une recette dont l’intitulé était « entrée végétale aux légumes de printemps».

Ryo Horiuchi aura su appréhender avec habileté l’exigence de ces deux sujets.

2/.EN 2ème POSITION, LA SUEDE.

Louis Cespedes / Suède- Adam/Albin à Stockholm

Après le Lycée, Louis a hésité entre faire médecine ou intégrer une école de gastronomie, deux façons de soigner les corps. Finalement, il rejoint Ferrandi et ses expériences estivales dans un restaurant espagnol ont fait pencher la balance. Son parcours s’enchaine par de belles maisons étoilées Michelin en France: le Vieux logis, la Grand’Vigne et Serge Viera. En 2017, Louis Cespedes participe aux entrainements du concurrent australien pour le Bocuse d’or et il doit s’installer en Australie mais il est invité à rejoindre les cuisines du seul 3 étoiles Michelin en Suède : Frantzen. Aujourd’hui il est Sous-Chef du restaurant Adam et Albin et il prépare l’ouverture de son propre restaurant « Persona » pour 2022. 

https://youtu.be/cYn20zh9ce0

Sa recette:
Confit de joues de vache laitière
Bonbon de poireau
Os à moelle et truffe

3/. UNE 3ème PLACE POUR LE CANDIDAT HOLLANDAIS.

Jan Smink / Pays-Bas - Smink à Wolvega

Jan, propriétaire de son restaurant au Nord des Pays-Bas est resté très attaché à ses origines paysannes. Il habite et travaille proche de la ferme de ses parents qui élèvent des vaches laitières. Il aurait pu reprendre la ferme familiale mais cela a été le choix de son frère cadet. Jan très tôt a su qu’il serait Chef. Mais il garde un fort attachement à ses racines, il travaille beaucoup les produits locaux et bien sur les dérivés du lait comme le colostrum.

https://youtu.be/WmDhpTZMwG8

Sa recette:

Boeuf au madère
Carottes, oignons
Caviar et moelle


Créé en 1967, le Prix Culinaire « Le Taittinger » a toujours eu pour essence et vocation de préserver le patrimoine gastronomique français en assurant la transmission du savoir-faire auprès de la jeune génération de Chefs. Lancé par Claude Taittinger en hommage à son père, Pierre Taittinger, Fondateur de la maison de Champagne éponyme, le Prix a accompagné des générations de Chefs. Fidèle gardien de cette tradition culinaire, il s’est toujours donné pour mission d’exiger un haut niveau de technicité s’appuyant sur la conviction qu’une fois cette qualité acquise, les Chefs peuvent se permettre d’aller aussi loin qu’ils le désirent. Reconnu par la profession, « le Taittinger » se distingue par son exigence et sa probité. Souvent appelé « l’ Everest de la gastronomie », sa difficulté représente un tremplin pour les lauréats et leur permet d’accéder à une vraie notoriété. Ils gagnent le respect de leurs pairs. Plusieurs d’entre eux deviennent des personnages de légende, imprégnant durablement l’histoire et le patrimoine par leur créativité et leur technique : Joël Robuchon, Michel Roth, Bernard Leprince, Régis Marcon. Ces étoiles de l’histoire française ont tous foulé un jour la première marche de ce podium très disputé.


Au sein de la maison Taittinger, nous sommes très fiers de porter ce Prix depuis tant d’années. Et, parce que nous voulons plus que jamais servir les Chefs à travers lui, nous avons décidé de lui donner un nouvel élan. Si les traditions persistent, l‘évolution de la société dans laquelle elles s’inscrivent est réelle. En cinquante ans, la gastronomie s’est redéfinie au travers des voyages et des produits. Les chefs ont eux-mêmes aboli les frontières culturelles et prennent plaisir à se renouveler au travers d’influences variées. Le bagage technique est plus que jamais le socle de leur carrière, mais, la quête de sens, de singularité sont essentielles lorsqu’ils visent le sommet. Ils éprouvent cette nécessité d’aller vers ce qu’ils sont et puisent pour cela dans leur culture, leurs racines, leur histoire. Mettre l’âme du chef au coeur de la compétition est le pas que veulent franchir le Comité d’Organisation et la famille Taittinger.

La refonte du Prix a eu pour but de faire émerger une cuisine d’auteur, grâce à des chefs qui s’appuient sur la tradition tout en la projetant dans un univers personnel et contemporain. Un espace plus important sera désormais donné au produit. Sujet du thème, il retrouve ainsi la place qu’il occupe dans la cuisine aujourd’hui. Issu d’un savoir-faire et d’une conscience aigüe de l’environnement, il est parfois traité comme un met à part entière. La recherche de son goût prend une importance indéniable dans l’écriture des Chefs. À ce titre, il est légitime de lui rendre hommage.